La nouvelle vient de tomber : Volkswagen aurait aussi installé son logiciel de mise en défaut (defeat device) sur des moteurs Diesel plus puissants équipant notamment des modèles badgés Audi et Porsche a annoncé l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (EPA). Jusqu’à présent, on avait eu confirmation qu’il ne s’agissait que les moteurs Diesel EA189 qui réunit les 1.2, 1.6 et 2 litres TDI. Mais apparemment, le 3 litres V6 TDI est aussi concerné. L’EPA a annonce que la triche concernait dès lors aussi des modèles A6, A7, A8, Q5, Cayenne et Touareg.
Émissions 9 fois supérieures à la norme
Apparemment, la triche serait beaucoup plus récente puisqu’il s’agirait de moteurs produits enrre 2014 et 2016 a ajouté l’EPA. « Volkswagen a encore manqué à ses obligations de se conformer aux lois qui protègent la qualité de l’air que respirent les Américains » a insisté Cynthia Giles, une responsable de l’EPA dans le communiqué. Selon l’agence américaine, les émissions des modèles concernés seraient en conditions réelles jusqu’à 9 fois supérieures aux normes en vigueur, ce qui fait tout de même moins que la proportion 40 fois supérieure du 2 litres TDI incriminé récemment. Sur le sol américain, ce nouveau cas de triche concernerait 10.000 véhicules. L’EPA insiste malgré tout sur le fait que l’enquête continue de suivre son court. Mais elle indique aussi que ce nouveau cas de triche est évident car « exactement une seconde après » avoir rempli le cycle de test, le 3 litres TDI est repassé dans un mode de fonctionnement normal qui augmentait jusqu’à 9 fois le niveau autorisé d’émissions.
Démenti de VW (UPDATE 22:16)
Volkswagen vient ce soir de démentir les informations lancées par l'EPA. Un communiqué renseigne en effet que « Volkswagen souligne qu'aucun programme n'a été installé sur ses agrégats Diesel trois litres V6 pour modifier de manière inappropriée » les tests antipollution a souligné le groupe. Le doute reste donc entier. Avec toutes les précautions d'usage, on pourrait en effet dire que 9 fois la norme dans des conditions réelles reste encore un coefficient multiplicateur « acceptable ». Yves Toussaint, patron de Green Propulsion, nous l'indiquait d'ailleurs en interview qu'il fallait bien compter, pour les moteurs essence, sur des écarts compris entre 3 et 6 fois plus que la norme. Or, dans le cas du 3 litres TDI, on est loin du coefficient multiplicateur de 40 relevé sur le 2 litres TDI incriminé en septembre.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!