Industrie et économie / Aston Martin de plus en plus saoudien

Si Aston Martin a été sauvée par Lawrence Stroll et son fonds d’investissement canadien, les difficultés financières rencontrées par le constructeur britannique l’ont obligé à se refinancer régulièrement et à trouver de nouveaux investisseurs. Parmi ceux-ci figure le PIF – Public Investment Fund – d’Arabie Saoudite qui cherche de nouveaux débouchés afin d’être moins dépendant du pétrole. Dans ce cadre, les Saoudiens avaient déjà augmenté une première fois leur participation à 17,9 % du capital. Voilà qu’ils la portent à 20,5 % et deviennent le deuxième plus gros investisseur derrière Lawrence Stroll qui possède plus de 26 % des parts, mais devant Shufu Li, président du groupe Geely, qui dispose de 17 % du capital.

Lisez aussi notre essai de l’Aston Martin DB12

Lucid actionnaire puis partenaire ?

Concrètement, cette augmentation de participation au capital de Aston Martin se fait par l’entremise de Lucid Motors. Le constructeur américain de voitures électriques est actuellement contrôlé par le PIF et pourrait devenir un partenaire technique et technologique important pour Aston Martin en vue de l’électrification de sa gamme d’ici la fin de la décennie. Fondée par certains anciens ingénieurs de Tesla, Lucid a lancé un premier modèle, la berline haut de gamme Air (déjà distribuée en Europe) et complètera son offre avec le SUV Gravity. La Lucid Air se targue d’être la voiture électrique de série offrant la plus grande autonomie homologuée avec la Lucid Air Dream Edition Range qui annonce un rayon d’action de 832 km (520 miles) grâce à une batterie de 113 kWh. En outre, la version la plus performante, la Lucid Air Saphhire, dispose de 1200 ch extraits de trois moteurs électriques et passe de 0 à 100 km/h en moins de 2 s et de 0 à 160 km/h en moins de 4 s. Des performances qu’aucune Aston Martin actuelle n’est capable d’égaler.