Daimler pourrait donc à nouveau s’associer à Tesla : c’est en substance ce qu’à livré Dieter Zetche lors d’une interview donné au journal polonais Rzeczpospolita. L’actuel PDG (jusque début 2019, accepterait donc de collaborer avec l’Américain duquel il a pourtant retiré ses billes il y quelques années… Avec une idée derrière la tête ?
Daimler au chevet de Tesla
Recontextualisons les choses : il y a 9 ans, en mai 2009, Daimler avait acquis une participation pour 10% du capital de Tesla. A l’époque, en pleine crise financière, il s’agissait pour Daimler de montrer que « nous croyons en la technologie de l'entraînement électrique » a expliqué Zetsche. C’est d’ailleurs cette investissement et rapprochement qui a permis à Mercedes de progresser sur ce volet et de sortir la première génération de voiture électrique Classe B.
Désaveu
Cinq ans plus tard toutefois, Daimler revend ses parts de Tesla et engrange au passage un bénéfice de 800 millions de dollars. Raison évoquée par Zetsche, toujours lors de la même interview « lorsque les actions de Tesla ont fortement augmenté, nous sommes arrivés à la conclusion que, comme nous n’étions pas spécialiste des jeux boursiers, il était préférable de nous retirer. Nous nous sommes débarrassés de l'action et je ne l'ai pas regretté un instant ». Merci monsieur Zetsche, mais ce n’est sans doute pas tout à fait exact. D’une part parce que l’action Tesla a continué de grimper et que, même si Daimler peut fustiger les comportements ou la communication d'Elon Musk, le bénéfice a retirer aurait été plus grand. D’autre part, il ne faut pas se voiler la face : les grands groupes automobiles sont tous versés dans les prises de participation multiples et dans des montage financiers. Ça fait bien longtemps en effet que ceux-ci, lorsqu’ils en ont les moyens, ne versent plus uniquement dans l'automobile. Il faudrait d’ailleurs être sot pour le faire.
Revoir sa copie
Coup de tonnerre durant ce dernier trimestre : Tesla est devenu rentable pour la deuxième fois en 10 ans. Avons honnêtement que, nous-mêmes, nous n’y avons presque pas cru et pourtant, Musk a réussi son pari. Ce qui du coup fait dire à Zetsche que « cela n'empêche pas la coopération dans le futur » tout en précisant que qu'il préférerait que les deux sociétés restent concurrentes. « Ce sera bon pour le marché automobile ». La question sous-jacente qui se pose est toutefois la suivant : pourquoi ce petit appel du pied du CEO de Daimler à Tesla ? Réponse probable : il pourrait s’agir d’un petit appel à l’aide. Car ce dont on ne se souvient par forcément c’est qu’il y a quelques mois, Daimler s’est posé en concurrent de Tesla pour l’histoire des batteries domestiques (recyclées) des voitures. Or, il y a un peu moins d’un an, Daimler a dissout cette filiale américaine. Ce qui laisse aujourd’hui Tesla pratiquement seul sur le marché. Autre signe dont nous avons déjà parlé : la pauvreté technique du nouvel EQC. D’une part parce que cette voiture est aussi chère que les autres en étant plus petite et, d’autre part, parce que ses performances en recharge spécialement rapide sont limitée du fait de la présence d’un unique chargeur monophasé bridant la puissance à 7,4 kW… Incompréhensible pour une voiture de ce prix.
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