Rien de neuf sous le soleil, le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’éternise et les sanctions de l’Europe et des États-Unis se renforcent à l’égard du pays dirigé par Vladimir Poutine. Il est donc logique que les groupes automobiles de ces deux régions décident de mettre un terme à leurs activités en Russie. Après Renault, Nissan, Toyota et Volkswagen, c’est donc au tour de Mercedes et Ford d’annoncer leur départ. Une décision qui s’accompagne de la vente des actions détenues dans les joint-ventures industrielles créées en Russie.
Chez Ford, le constructeur américain a donc vendu les 49 % qu’il détenait dans Sollers Ford. Une vente qui intervient plusieurs mois après la suspension des opérations commerciales de la marque sur le marché russe. À l’instar de Renault, entre autres, la vente s’est faite pour un euro/dollar symbolique avec l’option d’un rachat possible des parts dans un délai de 5 ans, en fonction de l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine (qui a dit l’Otan ?). Cependant, Ford ne perd pas grand-chose dans cette opération de retrait, le géant américain n'ayant vendu que 22.000 véhicules en Russie l’an dernier après avoir diminué ses activités et sa présence progressivement au cours des trois dernières années.
Pour Mercedes, le scénario est similaire. Le constructeur allemand va revendre les parts qu’il détient dans ses activités industrielles et services financiers sur le marché russe à un investisseur local. Reste à trouver ce dernier, un processus correspondant à celui de Volkswagen pour son usine de Kaluga.
Rappelons que Renault avait déjà vendu ses parts dans AvtoVAZ pour un euro symbolique – avec option de rachat endéans 6 ans – au même titre que Nissan. Deux autres constructeurs nippons, Toyota et Mazda, ont eu aussi arrêté de produire en Russie en raison de l’invasion russe en Ukraine. Au bout du compte, il semble tout de même que le principal gagnant dans cette histoire soit le gouvernement russe qui peut ainsi « nationaliser » des usines érigées et développées par les constructeurs européens, américains et asiatiques, sous couvert « d’investisseurs locaux ».
Source : Automotive News Europe
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