Mercedes Manufaktur, c’est la réponse de l’étoile au département « Individual » de BMW. Le constructeur allemand propose via ce label un nouveau service de personnalisation dédié aux modèles les plus huppés de sa gamme. Outre le Classe G Manufaktur disponible depuis quelques années, le client pourra faire appel à ce programme pour des modèles comme la CLS, le coupé 4 portes Mercedes-AMG GT et la Classe S à empattement long, ainsi que la Classe S Mercedes-Maybach.
Luxe et exclusivité
Concrètement, le label Manufaktur permet d’opter pour des finitions sur mesure avec des finitions de qualité encore supérieure et un choix de matériaux, de textures et de couleurs encore plus large. Surtout, Mercedes en profite pour remettre à l’honneur l’artisanat zu cœur de ses modèles de plus en plus technologiques.
Les Mercedes labellisées Manufaktur se distingueront donc par le design spécifique de l’intérieur, éventuellement une teinte de carrosserie exclusive mais également via des monogrammes et lettrages Manufaktur disséminés ici et là, sur le tableau de bord, brodés sur la planche à chapeaux, etc. Les selleries en cuir Nappa s’ornent de surpiqures contrastées et complexes – en forme de diamant par exemple – de coussins additionnels brodés, etc.
Outre la personnalisation intérieure, le label Mercedes Manufaktur donne accès à des teintes de carrosserie exclusives, parfois issues du passé de la marque, à l’instar de Bentley avec ses Heritage Paint. Vous pourrez, par exemple, opter pour le fameux gris silicium uni qui ornait la Mercedes 300 SL « Gullwing » au début des années 1960, ou le bleu vintage des Classe E (W123) et Classe S (W126) dans les années 1980.
Dernier détail, très « up-to-date », l’éclairage d’ambiance fait lui aussi état d’une attention toute particulière via une projection animée qui éclaire les zones d’accès, à l’avant comme à l’arrière, à l’ouverture des portes, via 4 projecteurs LCD.
Que faut-il en penser ?
Disposer d’un département de personnalisation « ultra-exclusif » est désormais un passage obligé pour les marques haut de gamme ou premium et Mercedes se devait de « marketiser » - labelliser si vous préférez - le sien. Surtout, la multiplication de ces départements chez les constructeurs vendant des modèles de luxe démontre la nécessité de ramener une dimension de savoir-faire et d’artisanat, au demeurant très rémunérateurs, dans leurs produits pour les distinguer des concurrentes poussant comme des champignons aux quatre coins de la planète en profitant de la vague électrique.
On peut toutefois se demander si cette ruée vers le cuir, le bois, les teintes vintage, etc. n’est pas une vaine tentative de gagner du temps pour se remettre à niveau face à une concurrence nettement plus jeune, innovante et dynamique. La bataille du luxe à l’ancienne face à la technologie luxueuse en quelque sorte. Une fois encore, c’est le client – très fortuné – qui en ressort gagnant avec une offre pléthorique et des possibilités d’individualisation sans précédent.
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