De nouvelles informations indiquent que PGO serait toujours en activité.
PGO, depuis son assemblée générale de juin 2016, recherchait un repreneur. Aucun ne s’est manifesté avant la date ultime de 30 septembre dernier. D’autant que le constructeur est en liquidation judiciaire depuis mai 2017. Le petit constructeur français, installé à Alès dans les Cévennes, s’était spécialisé dans des roadsters Speedster et Cevennes, à moteur Peugeot ou BMW, inspirés par le style de la Porsche 356. Le dernier modèle produit est le coupé Hemera avec un 4-cylindres BMW.
Histoire de plus de 30 ans
PGO est née en 1985, le nom reprend les initiales des fondateurs, les frères Prévôt : Gilles et Olivier. À l’époque, ils font des répliques de Cobra. En 1995, leur histoire va basculer en passant aux répliques de Porsche 356. Un virage qui trouve son origine en Belgique, chez Apal. La société belge arrête ses activités et les frères Prévôt rachètent les outils. Ils créent alors la Speedster, inspirée de la 356. En 1998, un coup de pouce bienvenu évite la disparition de PGO. À cette date, le petit artisant est repris par Laurent Skrzypczak et Olivier Baudouin. Sous cette ère que PGO aura ses meilleures heures, notamment avec la Speedster II, inspirée de la Porsche 356 avec des moteurs (et des commodos) PSA.
L’ère koweïtienne
En 2004, Porsche intente un procès contre PGO qui est contraint de retirer le Speedster de la vente. Mais le constructeur continue avec la Speedster 2 et la Cevennes. En 2005, PGO entre dans le fonds Koweïtien Al Sayer à hauteur de 51%. Le PDG devient alors Zouhir Boudemagh qui initie le coupé Hemera. Les espoirs de développement sont ambitieux, au point d’installer un stand au salon de Shanghai en 2013 dans l’espoir de conquérir la Chine.
Le début de la fin
La sauce ne prend pas en Chine et les ventes en Europe commencent à décliner. PGO remplace les moteurs PSA Euro 4 par des blocs BMW Euro 5 en 2012. La production arrive au stade critique de quelques dizaines de voitures par an. Les ouvriers sont contraints au chômage technique alors que PGO ose des contrats de sponsoring et de mécénat artistiques… En juin 2016, le fond koweïtien convoque une assemblée de générale en vue d’une reprise. En mai 2017, PGO est en liquidation judiciaire.
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