Dérouiller du statut de deuxième fournisseur mondial d’airbags à la faillite, prononcée en juin dernier, n’a semble-t-il pas encore été une leçon assez cinglante pour Takata… La chute aux enfers du géant japonais continue. Selon l’agence de presse Reuters, la société de sécurité routière américaine (U.S. National Highway Traffic Safety Administration) aurait forcé la société japonaise à rappeler 2,7 millions d’airbags supplémentaires. Un simple « détail » à côté des plus de 100 millions d’airbags déjà rappelés ? Non, pas vraiment. La différence réside dans le fait que ces nouveaux airbags rappelés avaient déjà fait l’objet d’une réparation…
Solution pas convaincante
Suite au scandale éclaté en 2015, Takata avait été sommé de procéder au remplacement des airbags défectueux pour 2019. On s’en doute, les solutions apportées sont passées au crible compte tenu de l’ampleur du scandale et du décès avéré d’au moins 17 personnes suite aux nombreux dysfonctionnements. Le problème majeur relevé sur les airbags défectueux étant l’absence d’agent asséchant capable d’absorber l’humidité à l’intérieur de l’agent chimique, le nitrate d’ammonium, utilisé dans le système pyrotechnique, Takata a solutionné le problème en en ajoutant un. Mais l’agence américaine de sécurité a déclaré la semaine dernière qu’« en l’absence de preuve que cette solution fonctionnait efficacement, ces nouveaux airbags seraient également rappelés ». Seule éclaircie pour Takata : le fournisseur japonais a expliqué que sur les 100 millions de modèles de remplacement produits, les 2,7 millions à nouveau rappelés sont équipés de sulfate de calcium à titre d’agent asséchant alors que les autres utilisent de la zéolite. Reste à espérer que cette solution, utilisant un minéral microporeux du groupe des silicates, soit plus convaincante aux yeux des autorités…
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