Renault doit faire des économies : 2 milliards d’euros sur 3 ans. Cela implique une réduction des coûts fixes. Un projet de plan de transformation a été présenté ce vendredi matin. Il implique le départ de 4600 collaborateurs en France et de 10.000 autres dans le monde. Soit 8 % des effectifs actuels. La capacité de production sera également réduite : de 4,4 millions à 3,3 millions par an en 2024. Cela aura un impact notamment sur les sites au Maroc, en Roumanie et en Russie dont les projets d’extension sont gelés. Cela touchera donc également Dacia.
Alpine en sursis
Le cas d’Alpine a également été évoqué. Pour l’instant, la production de l’A110 est maintenue. Mais ! L’avenir de l’usine de Dieppe (France) et de la marque se jouera à la fin de vie du modèle actuel. Il est question d’une « reconversion » du site dieppois. Cela ne signifie pas forcément l’arrêt définitif de l’aventure Alpine. Il reste un espoir d’une nouvelle A110 dans le futur, mais il n’est pas certain qu’elle puisse encore être produite à Dieppe. Cela dépendra notamment du nouveau CEO Luca de Meo qui travaillera sur le plan stratégique notamment sur les produits et les marques.
Réorganisation
La réduction des coûts passe par des économies sur plein d’autres niveaux. Le Groupe Renault annonce une réorganisation de ses sites de production par la généralisation « des outils de l’industrie 4.0 » et « l’optimisation de l’appareil industriel ». Il est également question de rationalisation pour la conception et le développement des modèles avec une meilleure standardisation et la diminution du nombre de composants. Certains modèles passent à la trappe, comme les monospaces Renault.
Fin du thermique chinois
On le savait déjà, en Chine, Renault arrête ses activités de véhicules particuliers thermiques sous la marque au losange. Le groupe français réduit donc clairement la voilure, comme Nissan. Au sein de l’Alliance, le mot d’ordre est une meilleure utilisation des ressources communes et la nécessité d’une nouvelle stratégie de collaboration avec des pôles d’excellence et des leaderships par zones géographiques. Et notamment la réduction du nombre de plateformes.
Virage électrique
Les filiales de Renault Retail Group, qui a quelques succursales en Belgique, devront également « recentrer leurs activités pour une meilleure allocation des ressources ». Ce travail a déjà été entamé en France avec des rachats par des investisseurs privés, tels des holdings de concessionnaire. Tout cela avec, en arrière-plan, l’ambition affichée d’aborder le virage électrique et environnemental avec, aux usines de Douai et de Maubeuge (France), « la création d’un pôle d’excellence optimisé des véhicules électriques et utilitaires légers » ainsi qu’une logique « d’écosystème à économie circulaire » à Flins (France).
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